Le moins qu’on puisse dire de la famille Eastwood, c’est que l’art – ou plutôt les arts – s’y pratiquent en communion et se transmettent, de génération en génération. Le parcours de Kyle en est le témoin : si le fils du célèbre acteur réalisateur Clint Eastwood grandit, comme on peut l’imaginer, dans un univers imprégné par l’amour du cinéma, c’est également son père qui lui transmet sa passion pour la musique et le jazz en particulier.
Aussi, après des études de cinéma, le jeune Kyle n’hésite-t-il pas à tracer son propre chemin et développer son propre univers, en devenant bassiste et contrebassiste et en créant son propre quintet (saxophone, piano, trombone, contrebasse, trompette), qui se fait vite remarquer par son approche traditionnelle et mélodique, ses touches de modernité et ornements lyriques. Avec une dizaine d’albums à son actif, ce musicien sensible à la technique hors-pair n’a toutefois jamais « abandonné » ses amours familiales en collaborant régulièrement à la filmographie de son père, en tant que compositeur.
Lettres d’Iwo Jima, en 2006
Gran Torino, en 2008
Entretien de Kyle et Clint Eastwood pour Paris Match en février 2020.
Cinematic : un album dédié au Septième art
Dans son album sorti en novembre 2019, Kyle Eastwood rend hommage à « sa deuxième passion », le cinéma, très présent dans son univers, jusque dans ses prestations scéniques où il s’attache à recomposer une atmosphère cinématographique à travers une nouvelle orchestration propre à celle du jazz.
De grandes scènes classiques, comme la course poursuite à travers les rues de San Francisco du film Bullit, à l’inquiétant thème de Taxi driver, ou la splendide et nostalgique réinterprétation des « Moulins de mon cœur » de Michel Legrand, c’est un tour du monde du cinéma à travers son histoire et ses ambiances musicales que propose de découvrir sur scène ce groupe de musiciens d’exception.
© Jérôme Bonnet